Alors que de nombreux conseils et gouvernements du monde entier ont déclaré l’état d’urgence climatique, la dégradation de la situation environnementale peut souvent sembler accablante.
Il n’est pas surprenant que de plus en plus de personnes soient sérieusement préoccupées par les effets durables de l’homme sur notre planète, ce qui peut conduire à un sentiment d’impuissance. À tel point que les experts en santé mentale et en psychologie reconnaissent une vague croissante d’individus aux prises avec ce que l’on a appelé « l’éco-anxiété ».
Qu’est-ce que l’éco-anxiété ?
L’American Psychological Association a défini pour la première fois l’éco-anxiété en 2017 comme « une peur chronique de la catastrophe environnementale ». Alors que les manifestations pour le climat, les canicules et un torrent de catastrophes naturelles ont propulsé le climat en tête de l’actualité, l’éco-anxiété a fait irruption dans le monde entier. Des études sur la santé mentale révèlent une vague de personnes déclarant être stressées ou déprimées par le climat et l’avenir de notre planète.
Classifier l’éco-anxiété
Lorsqu’il s’agit de parler des préoccupations liées au changement climatique et de la manière dont la psychologie peut nous aider à comprendre le comportement humain face à la crise, le terme d’éco-anxiété peut constituer un point de départ utile.
L’éco-anxiété n’est pas un problème de santé mentale qui doit être réglé ou guéri, mais plutôt une réponse saine à la situation à laquelle nous sommes confrontés. L’anxiété, bien qu’inconfortable, est au moins une prise de conscience de la réalité de la situation à laquelle nous sommes confrontés. Et la bonne nouvelle (si on peut l’appeler ainsi), c’est qu’une fois conscient, on peut au moins faire quelque chose. Ou commencer à faire face aux vérités difficiles et inconfortables de ce à quoi l’avenir ressemble ». – Caroline Hickman, psychothérapeute et conférencière, pour les Amis de la Terre.
Quelles sont les causes de l’éco-anxiété ?
L’anxiété liée aux questions environnementales peut provenir du fait d’avoir vécu, d’être exposé ou d’avoir des proches exposés à des problèmes liés au climat, tels que des conditions météorologiques extrêmes, notamment des ouragans, des inondations, des sécheresses et des incendies de forêt.
Un autre facteur important qui contribue à l’éco-anxiété des individus est la couverture médiatique effrayante et accablante de la destruction de l’environnement, à mesure que les preuves de l’impact négatif de l’homme sur l’environnement augmentent.
Toutefois, les répercussions du climat sur la santé mentale ne sont pas uniquement associées aux catastrophes. Le changement climatique à plus long terme a également des répercussions importantes sur la santé mentale : les phénomènes météorologiques extrêmes ont déclenché des guerres civiles et des manifestations, affecté les habitations et détruit les habitats de la faune et de la flore.
Nos conseils pour gérer l’éco-anxiété
Tout d’abord, il est important que nous nous pardonnions de nous être mis dans cette situation et d’avoir adopté nos modes de consommation au cours des 40 dernières années. D’énormes quantités d’argent et de ressources ont été consacrées à nous convaincre de consommer de cette manière, en jouant délibérément sur nos insécurités et en associant le succès au matérialisme.
Deuxièmement, rappelez-vous qu’aucun événement ou personne ne peut créer le changement à lui seul. Le vrai changement se construit, il est désordonné, lent, parfois nous faisons un pas en arrière et nous pouvons rarement l’apprécier ou le ressentir en temps réel.
Pour l’instant, nous avons l’impression d’entendre beaucoup de bruit, des signaux positifs et d’autres négatifs. Mais l’élan général est en avant et toute action que vous pouvez ajouter pour aider à construire cette vague est productive et significative.
Changez donc tout ce que vous pouvez, que ce soit en préparant un repas avec les seuls ingrédients déjà présents dans votre réfrigérateur, en mettant votre télévision en veille, en mangeant plus de plantes ou en lisant des articles sur les nouveaux développements ou les nouvelles perspectives dans ce domaine.
Le plus important, c’est que vous vous sentiez capable d’agir et d’avoir un impact en faisant ces choses, et ne vous en voulez pas si vous faites un faux pas.
